le chat
fait des caucheMars de poisson domestique.
délivré de son bocal de larmes, minuscule alevin englouti par l'onde aquatique, il s'accroche à la surface comme l'encre sur le recif, unique repère entre le fond et la lumière.
emminement chaviré, il néglige le perpetuel ressac...et la gîte, brulant de transpercer la membrane dilatée de l'horizon scintillant... la haut, à l'infini, le sunfloor envoie sa boule aux 100 000 facettes, et les bulles d'air evaporées par le vent, qu'il gobe après tout, lui fondent le sucre des rives de Kolybame...
ivre de profondeurs, gonflé de certitudes, il plonge au raz du sable pour prendre son élan...quand soudain la masse alentour se voile de tremblements...et retentie d'un echo mat. la vitrification. de tous les points cardinaux se dressent, puis se figent, les murs d'eau lourde et leurs reflets pelagiques....les écailles en alerte, la panique le submerge à présent, l'insondable sortilège de son existence se referme inexorablement....
reste le halo....dans les abysses, de sa memoire génétique, il trouve des ancêtres, aujourd'hui poilus, qui pour survivre la haut, se laissèrent pousser des membres...il entame sa gestation vitesse grand V, douloureuse remontée fantastique, harrassante, trop lente évidemment, une éternité...quand l'enceinte vitride achevée...il lui manque encore un peu de bras....et puis un peu de jambes, et puis des fleurs, un costard noir et un cv...et puis surtout...surtout...là...il lui manque...un petit escabeau.
accccccroche toi au pinceau j'enleve l'echelle
pardon à P.Ramette pour les libertés prises avec son oeuvre
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