le chien
si Buddha enseigne, après 6 ou 7 ans sans bouger sous 1 figuier, qu'il faut respecter tous les êtres vivants...qu'en est il du respect des langues vivantes?
par exemple, l'expression "je me shoote au boulot" et son ineptique point de non retour, ne mérite elle pas le frottement d'un billot en figuier doublé d'un bon coup de hache?
sur l'utilité des drogues en environnement professionnel
le "work shooting" ou "passer volontairement un maximum de temps sur son lieu de travail jusqu'a y éprouver des vertiges, des troubles visuels et auditifs, voir des hallucinations (mais petites car toujours productives)" reste l'apanage d'une catégorie de cinglés, plus communément appelée élite. problème n°1 : tenir le coup pendant 14 ou 15 heures (minimum) avant que ne surviennent les premiers effets...et...c'est long.
au début des années 80, des gus en blouses blanches, jamais à court d'idées courtes, se sont mis en quête de synthétiser la drogue du travail, celle qui donne l'impression pendant une douzaine d'heures de n'avoir rien commencé quand rien n'est terminé, le tout avec le sourire...pour l'expérimentation ils congédièrent les habituels cobayes, et mobilisèrent...une troupée d'araignées . le choix fût judicieux. d'abord les vrais rongeurs profitèrent de quelques jours de vacances à tourner dans leurs roues , sans s'arréter, grace à des electrodes fraichements implantées... ensuite qui de plus laborieuse et besogneuse, qu'une pitite araignée...avec sa toile, toujours à refaire chaque matin, ou après chaque grain?
à y regarder de plus près, ce boulot de tisserand, l'araignée l'accompli sur plan tout en s'adaptant à son environnement contre rémunération pour sa survie. une vraie parabole de l'entreprise et du salariat. dans la nature, et à l'instar des salles obscures, la toile, savamment élaborée, sert à engluer des mouches repues de merde (les MAM), afin de les immobiliser, alerter le prédateur-producteur en transmettant les vibrations de l'impact, lui permettre d'accourir sur ses 8 pattes et de ses 2 mandibules aigues transpercer la MAM avant d' injecter un flux acide de sucs pré-digestifs, de laisser macérer en vue de suçoter la compote obtenue à l'heure du diner. par bonheur nos amis scientifiques élevent aussi des mouches à merde...
les gus décidérent, en guise d'approche, de faire des essais psychoactifs avec ce qu'ils avaient sous la main c'est à dire dans leurs poches. certains prétextèrent qu'ils avaient fini leur dernier rail après la cantine mais qu'ils connaissaient de bons fournisseurs, d'autres firent le sacrifice de puiser dans leurs réserves personnelles planquées dans les recoins du labo. il faut noter qu'ici plus qu'ailleurs, en matière de causes à effets, la morale est élastique...un peu quand chacun voit midi d'hier sur le pas de sa porte d'aujourd'hui en attendant le champignon atomique de demain.
il restait à transformer les paisibles arachnides en junkies de première bourre. evidemment l'utilisation d'une seringue de 12 s'étant révélée fatale, les scientifiques préférèrent confiner les donzelles dans des cuves enrichies par les substances réquisitionnées (gaspillées?) sous formes gazeuses (salut à toi F. Herbert) pour après lacher les fidèles mais perrissables MAM.
en voici quelques résultats :
lsd
très joli, mais un peu fragile car trop tendue...à reserver aux apetits modérés
mescaline
incomplet, reduit, mais...efficient (les taches blanches avec des ailes le prouvent)
hasch
pas finie, la freakspider s'est sans doute endormie avant la fin...mais ça marche encore.
cafeïne
sans commentaire
conclusion : au taf, mieux vaut se sucrer chargé que charger sur le café sucré...
1 Comments:
ben je trouve ça flippant ! la pauvre araignée a dû se faire flipper elle-même, et en plus crever de faim !
Pauv 'tite mère !
c'est la même qui s'est enquillée le LSD et la caféïne ?
Puain ! les humains sont inhumains !
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