jeudi 19 juin 2008

chienitude
toute langue pendante, il bave sa trace sur les gravillons. par çi par là, entre chats débiles et chihuahuas, le chien régurgite des restes de boulettes de regrets à base de la vie d'avant 8 mois. il les ravale aussitôt pour mieux finir de les conchier. l'air statisfait. il est ravi d'avoir escarbillé la planche qui le clouait aux murs décrépis de sa vieille niche. vriller la chaine des affects a presque tenu de la formalité. il se coltine évidemment quelques échardes dans les babines, et le vent des savates du taulier qui lui boucane le train. mais on lui avait promis un trou, il est dans un terrier. pas besoin de reboucher. comme toujours l'habitude bave et les souvenirs s'enfouissent. même l'oranger n'a pas passé l'hiver, ni vu ni rien pissé. dommage il sentait bon. comme l'été.