mardi 13 mars 2007

le chat bouquine en catimini dans le cagibi, et au menu de son dernier séjour il a dégusté "la ferme des animaux" (animal farm) de George Orwell, un livre hors du commun qui l'a laissé comme deux ronds de flan...
il faut préciser, tout d'abord, qu' au niveau du volume de cellulose, il n'y a pas de quoi faire une bonne litière... mais quel panard. et pas seulement parce que le chat y tient le meilleur rôle...avec les rats.
pour ceusses qui n'en auraient pas déja goutté, il y est question d'Histoire, plus précisément celle de la révolution bolchevique, de sa pétaradante naissance, en passant par l'empire des soviets, jusqu'à la grande guerre patriotique de 45. un vrai programme bourratif de comité central sauf que le sujet, si peu sexy en soi, vécu à chaud par l'amigo George, est formulé pour être assimilable, avec le sourire, par un chaton de 4 semaines. et il faut bien avouer que, même entré maintenant à pleines griffes dans la grosse feuille de l'age, le chat s'en ai laissé conté par ces quelques pages...
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bon, si le procédé de l'analogie animalière n'est pas nouveau (à qui le dite vous!), George, un gars un peu austère au demeurant, nous pond un fabliaux champêtre, à base de toutous, matous, cochonous etc...pour nous plonger comme de rien dans la misérable auge de la condition terrestre des bêtes-humaines, de leur inaptitude intrasèque à se gouverner soi même et entre eux...et ô dégout ! grâce au naïf procédé, George relate des faits précis et un système complexe dévolu à sa perte (on le sait maintenant) pour atteindre l'universalisme à la force du message mutant...et ça fait froid sous le ventre : d'abord on y espère dur comme une bouse au mois de janvier, après (tout de suite après) on en chie des hectolitres de purin d'ortie...avec tout le troupeau. le bonhomme nous encroche dans nos peaux de bestioles, communauté brinqueballante et vivante, unie par les contingences de la chair mais, sublime paradoxe, déchirée par des cerveaux disparates... grosso modo, on est pas sortis de la ferme, et meme si on en sort c'est pour trouver d'autres fermes, avec d'autres portails, et ferme ta gueule.
pas tres optimiste...ce petit livre blanc imprimé de caractères noirs, n'est pas un manifeste anti truc ou pro bidule, il n'apporte pas les lumières du grand commandeur de la legion patriotique, ni l'infinie sagesse du vénéré defriseur de l'orient éternel, tout simplement parce qu'au fond il n'y a peut être pas de solutions, il y a juste des histoires.
mais comme un petit lien vaut toujours mieux qu'un discours fleuve de 12h01 à la tribune du peuple, que tu as peut être 01h12 devant toi pour restaurer ta force de travail, alors descend du john deere, dégraffe ta combi multizips vertes, fume du foin et vient PROFITER d'un monument de la litterature satyripaconne, une fable où tout a commencé à merder quand un pot de lait a disparu...

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note : on peut conseiller l'ouvrage à tous les heureux propriétaires de lardons immatriculés par la sécu. il est un bon moyen de joindre l'utile à l'agréable, d'eveiller les consciences politiques au berceau...à lire préventivement donc, à voix haute, le soir pour le dodo...sans omettre toutefois de censurer quelques passages traumatisants. merde...il y a pas de solution.

2 Comments:

At 14 mars, 2007 17:33, Blogger Célia said...

Slurp !
la bouillasse dans ma mangeoire est appétissante.
sinon, la peste ou le choléra? la misère ou la guerre James Bondesque?

allez laissons-nous tout péter à coup de gros champignon en fusion, la douleur sera plus vive, mais tellement plus courte...
Bon je vais aller bouquiner en attendant le grand jour, ce sera ça de pris

 
At 15 mars, 2007 19:01, Blogger fidelyo said...

euuh...on dit "le grand soir"...normalement...
sinon ta fricassée de champignons à l'air pas mal... c'est bon aussi les champignons quand on appuie dessus.
par contre "la ferme des animaux" est meilleure sur papier qu'à partir du site lié, car l'auteur de ce dernier à pris quelques libertés avec la traduction (+ fautes de frappes)et il manque quelques notes et inserts pour mieux comprendre les références.

 

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